Basé à l’UNIL et la HEPL, le projet interdisciplinaire Robotrust analyse l’utilisation de robots à l’école et les manières dont se développe la confiance dans cette technologie. Pour cela, il combine différents niveaux d’analyse du social, tout en tenant compte de la situation (post-)pandémique et ses répercussions sur l’éducation numérique.
Description du projet
Comment et pourquoi s’établit la confiance dans les robots à l’école ? Voici la question centrale du projet. Combinant l’analyse des interactions filmées entre élèves, enseignants et robots éducationnels avec la réalisation de nouvelles expériences pédagogiques d’une part, et l’analyse des politiques publiques de l’éducation, de l’autre, le projet apporte une réponse interdisciplinaire.
L’équipe de recherche réunit des sociologues de l’éducation et de l’interaction, des spécialistes en sciences de l’éducation et en études sociales des sciences et des techniques. Elle investigue la robotique éducative in situ, pour repenser l’« intelligence des machines » dans le contexte même de la formation.
Comme l’intelligence artificielle, la « robotique éducative », soit l’usage de robots pour des fins pédagogiques, a connu un accueil public ambivalent. Là où les entreprises vantent les mérites de ces nouveaux « agents intelligents », les médias amplifient ou questionnent leurs promesses et les autorités publiques investissent ou temporisent. Prenant en compte ces tensions, le projet Robotrust s’interroge sur le développement, pratique et institutionnel, d’une « confiance aux robots » à l’école.
Objectifs
Le projet est prévu pour se déployer selon quatre axes :
- il examine comment la « confiance aux robots » se construit à l’école selon trois niveaux d’analyses : interactionnel, expérimental et institutionnel;
- il réalise de nouvelles expériences pédagogiques avec différents robots éducationnels à l’école;
- il analyse le cadrage institutionnel et le discours politique sur la robotique éducationnelle;
- il re-contextualise la notion d’intelligence artificielle dans une perspective interdisciplinaire.
Les résultats empiriques du projet contribueront au conseil en matière de politique de l’éducation, au développement de nouvelles expériences pédagogiques et à la discussion critique de la notion d’intelligence artificielle » sur la base des analyses et expériences avec des robots à l’école.
Ce triple objectif sera atteint grâce à la collaboration avec plusieurs institutions partenaires, telles que la HEPL pour le volet didactique, l’Université de Lausanne pour le volet critique et le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC) pour le volet politique.
Équipe
- Prof. Farinaz Fassa Recrosio, Institut des sciences sociales (SSP, UNIL)
- Prof. Bernard Baumberger (HEPL)
- Ph.D. Julien Bugmann, Unité d’enseignement et de recherche AGIRS (HEPL)
- Dr. Marc Audétat, Le ColLaboratoire (UNIL)
- Dr. Philippe Sormani, Institut des sciences sociales (SSP, UNIL)
- Guillaume Guenat, Institut des sciences sociales (SSP, UNIL)
- Audrey Hostettler, Institut des sciences sociales (SSP, UNIL)
Financement
Relocating Machine Intelligence: Trusting, Teaching, and Tinkering with Robots at School est intégré est intégré au PNR 77: « Transformation numérique ».