La prochaine séance du cycle de conférences publiques Comprendre le numérique, organisé par l’Université de Genève, aura pour thème : “Les technologies de surveillance au service des régimes autoritaires et des démocraties: quelles limites?”. Avec notamment l’intervention de Solange Ghernaouti, professeure en sécurité du numérique à la faculté des HEC de l’Université de Lausanne
La technologie de surveillance numérique, telle que la reconnaissance faciale ou le détecteur à émotion, progresse dans les régimes autoritaires mais aussi dans les démocraties, au point que l’on bascule vers des sociétés d’ultra-surveillance. Dans les démocraties, ces technologies peuvent être utilisées à des fins légitimes par des forces policières ou de lutte contre le coronavirus. Elles sont par ailleurs souvent encadrées par des limites juridiques, dans ce cas nos données seront anonymisées et leur usage reposera sur le principe du consentement (p.ex. données de l’application SwissCovid). Mais rien ne dit que ce dispositif ne perdurera pas dans le temps. Aussi, ces technologies peuvent être utilisées à d’autres fins, telles qu’une surveillance généralisée du citoyen, comme le pratique actuellement la Chine avec son système de crédit social, voire dans un but amoral, comme outil de répression politique et de violation des droits humains. Ne va-t-on pas vers des sociétés liberticides? Comment identifier les risques potentiels, actuels ou futurs et quelles sont les limites à prévoir?
Le programme et la liste des intervenant·es sont disponibles ici.
Lectures sur le sujet
La surveillance numérique brouille les limites de l’Etat de droit, interview de Frédéric Bernard, par Grégoire Barbey, Heidi.news, 29 avril 2022.
Digital surveillance in democracies: ‘Who will guard the guardians?’, interview de Frédéric Bernard, par Leah Koonthamattam, Geneva Solutions, 2 mai 2022.
Pour assister à la discussion
En présence (sur inscription), Uni Dufour, salle U600.
En direct en ligne (sans inscription), sur cette page.